Oniroku Dan écrit des nouvelles SM, Shôgorô Nishimura est un réalisateur brillant. Le mélange des deux peut produire du bon ou de l’abject. Malheureusement, nous sommes dans la seconde alternative par manque de second degré. C’est bien filmé, techniquement irréprochable. La prestation des actrices, Junko Mabuki en enseignante torturée et Miki Yamaji (sur 22 films quelques rôles principaux dont Love Beast: Flower of Vice et surtout des personnages secondaires, en étudiante amoureuse de son enseignante sont impeccables.
Il m’empêche que de voir pendant une 1 heure un pervers torturer sexuellement une femme à coups de lavements, de godemichés mécaniques, de fouets et de suspensions tout en restant uniquement sur le plan descriptif dépasse le supportable et ce n’est pas la fin qui sauve le film (peut-être les 5mn avant). Une nouvelle de Dan Oniruku constitue un scénario minimaliste qu’il faut transformer avec de l’humour ou du détachement pour le rendre supportable. Ce n’est point le cas ici.
Ce « Female Teacher » est dérangeant dans le cycle. Film à réserver à un public plus qu’averti.