Le septième long-métrage ciné de Pedro Almodovar est celui qui lui a apporté une reconnaissance internationale, avec notamment une nomination aux Oscars.
Paradoxalement, ce vaudeville loufoque représente la première tentative du cinéaste espagnol dans le registre de la comédie, fût-elle caustique, voire désespérée...
On retrouve dans "Femmes au bord de la crise de nerfs" (1989) le goût d'Almodovar pour un cinéma flamboyant et coloré, pour les personnages borderline, les situations absurdes, et on y apprécie son intérêt éclairé pour la psychologie féminine, déclinée selon plusieurs archétypes.
Ces personnages furieusement outranciers sont incarnés par des actrices déchaînées, en particulier Carmen Maura, l'héroïne principale inspirée du long-métrage et muse du réalisateur à l'époque.
Honnêtement, cette histoire rocambolesque ne m'a pas emballé plus que ça, mais il faut reconnaître à Almodovar une mise en scène fort singulière, et un talent indéniable pour instaurer une mécanique d'horloger à son récit vaudevillesque.