La porte du paradis.
Troy avait tout pour devenir une star du base-ball mais la réalité de l'Amérique et son rêve étaient incompatibles. C'est comme ouvrier qu'il gagne son pain en nourrissant son épouse Rose et leurs fils. Un jour, Troy apprend une nouvelle plus que troublante à Rose, annonce qui va sérieusement remettre en question son relationnel.
La vie, c'est comme un match de base-ball pourrait être le second titre du film, ou comment une erreur peut tel un jet raté pourrir ta vie et te hanter de longs instants.
S'inspirant de la pièce d'August Wilson et reprenant son rôle de Broadway, Denzel Washington, pour sa première en tant que réalisateur, nous bouleverse par sa retranscription terrible de cette métaphore des conséquences d'actes sur le terrain. Il peut compter sur une formidable Viola Davis, légitimement oscarisee et le couple nous émeut tout en montrant chacun son côté sombre. Les 45 premières minutes peuvent paraître longues mais sitôt la nouvelle connue, la dimension qu'elle entraîne nous captive pleinement.
Lauréate du prix Pullitzer, la pièce interpelle par sa cruauté quasi sans limites d'une part, mais surtout par son ultime séquence lumineuse d'une symbolique très forte.
Heureux d'avoir pu le voir et incroyable que non distribué en Suisse. A recommander vivement...