Il est quand même magique, ce John Singleton. Après une chronique sur les ghettos américains et un road movie assez poétique, le réalisateur angelino s'attelle à une nouvelle chronique sociale sur l'université qui, comme d'habitude chez lui, commence doucement et nous fait apprécier ses personnages, avant de finir dans une sorte de crescendo totalement violent émotionnellement.
Et là, tous les personnages sont encore passionnants, et si ce n'est pour un Busta Rhymes absolument insupportable, ils sont tous joués par des acteurs franchement excellents Evidemment, ma préférence va à Michael Rapaport, absolument fabuleux dans son rôle de jeune homme perdu, trouvant une vraie famille chez les néo-nazis, dirigés par un grand Cole Hauser, qui n'aura pas d'aussi bon rôle jusqu'à... 2 Fast 2 Furious de notre ami Singleton. Le tout reste quand même très provoquant, sans jamais tomber dans le gratuit, bien heureusement.
Cependant, ce sentiment de perfection est quand même bien problématique, John Singleton ne réalisera plus jamais un film aussi excellent.