Ici, pas de demi-mesure, pas de compromis. On vénère ou on hait. Parce que David Fincher a choisi de faire de son film l'étendard de l'anarchie, ce "retour aux origines" que prône Tyler. Il serait bien trop simple de se limiter à ce seul propos. Comme si Titanic n'était que l'histoire d'un bateau qui coule. En filigrane : la quête de soi-même, de la réalité, les méfaits de la vie moderne, ses avantages, la valeur d'un ami ou d'une femme, etc. Ajoutez à cela un visuel clippesque époustouflant, délibérement "Frank Millerien". Et un casting judicieux : Brad Pitt fait de Tyler Durden le meilleur personnage cinématographique de tous les temps, Ed Norton est criant de vérité, de sincérité et d'incompréhension. Derrière la caméra, Fincher fait son meilleur film même si depuis, Benjamin Button et The Social Network ont rejoint le podium. Le lieu commun qui consiste à dire que la critique d'un film est subjective est ici particulièrement adapté. Chacun perçoit ce film différemment et pourttant l'oeuvre trouve un écho chez tout le monde, qu'il soit bon ou mauvais. Parce que Fincher a visé juste. On ne voit pas Fight Club, on le vit. Sortez le Synthol, vous allez avoir mal à la mâchoire.
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