Comme indiqué dans le synopsis, maigre et avare en informations, le scénario n’a rien de surprenant. On connait déjà tous les codes des thèmes suivis, à savoir la romance, la comédie et le drame. Alors pourquoi et comment sort-on de la banalité dans cette réalisation ? Dans un premier temps, le montage ! Il existe déjà des « mashup » d’extraits de films dans le but de développer ses idées. « La Classe américaine : Le Grand Détournement » s’identifier bien là-dessus en se limitant aux œuvres Américaines.


Cependant, il n’assume pas pleinement son montage et les éléments qui le constitue. Les acteurs sont doublés afin que le discours passe mieux, soit plus compréhensible. C’est bien tout le contraire chez son petit frère « Final Cut - Hölgyeim és Uraim », où il assume pleinement ses choix de mise en scène. Le Hongrois György Pálfi resta sur trois ans de montage et recherches intensives afin d’atteindre cette merveille.


La tâche est belle et bien laborieuse, mais on arrive à trouver ses repères dans ce montage, loin d’être épileptique au premier abord. L’introduction des deux protagonistes principaux est maîtrisée. On s’y attache et au nom de quoi ? Il y a près de 500 extraits de films cultes que l’on saura reconnaître sans peine au passage. Le fait étant que l’on ne les aborde plus de la même manière du fait de leur temps de vie éphémère. Ce n’est donc pas le fond de la scène utilisée qui nous intéresse mais bien la forme. On se limite à la compréhension de l’action, ni plus ni moins (déplacement, baiser, danse, combat). C’est d’ailleurs bluffant à partir du moment où le nombre de personnages augmente. Une double vision fait le point sur le doute. Le spectateur ne sait plus où donner de la tête mais capte toujours l’essentiel dans cette affaire.


L’autre subtilité à prendre note est au niveau du mixage, par moment. Il a su saisir des partitions de culture cinématographique qui nous font vibrer. Et selon le contexte et la situation, l’intrigue prend une dimension davantage axée sur le sensoriel. Les moments forts du film sont ainsi reconnaissables et constitue le tournant majeur dans le scénario.


On nous offre alors une belle aventure à travers les époques, où les visages qui s’enchainent se pèsent sur un pied d’égalité. « Final Cut » est avant tout à ressentir, à lire avec les oreilles avec comme sous-titres des images emblématiques qui ont marqué le 7ème Art !

Cinememories
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes L'Amour brille sur les écrans ! et Mon TOP 100 du 7ème Art

Créée

le 9 juin 2017

Critique lue 370 fois

1 j'aime

Cinememories

Écrit par

Critique lue 370 fois

1

D'autres avis sur Final Cut: Ladies & Gentlemen

Final Cut: Ladies & Gentlemen
NanaD
9

Critique de Final Cut: Ladies & Gentlemen par NanaD

György Pálfi, n'ayant pas le budget nécessaire pour produire un nouveau film, a réalisé un montage à partir d'extraits de nombreux films, plus ou moins célèbres, afin de réécrire une nouvelle...

le 17 sept. 2013

8 j'aime

Final Cut: Ladies & Gentlemen
Milady
8

Boys meet Girls

"Final Cut : Ladies and Gentlemen" est un long métrage hongrois de György Pálfi, sorti en 2012 (mais pas sur les écrans). Il s'agit ici de raconter une histoire d'amour, en utilisant des extraits de...

le 29 oct. 2014

4 j'aime

Final Cut: Ladies & Gentlemen
VincentKretz
5

Blow-Up: Le film

Connaissez vous Blow-Up, l'émission d'Arte sur le cinéma? Elle passe en revue toute les scènes de film avec un élément commun (ex: toutes les scènes de repas, toutes les scènes se passant dans une...

le 21 avr. 2017

2 j'aime

1

Du même critique

Buzz l'Éclair
Cinememories
3

Vers l’ennui et pas plus loin

Un ranger de l’espace montre le bout de ses ailes et ce n’est pourtant pas un jouet. Ce sera d’ailleurs le premier message en ouverture, comme pour éviter toute confusion chez le spectateur,...

le 19 juin 2022

22 j'aime

4

Solo - A Star Wars Story
Cinememories
6

Shot First !

Avec une production et une réalisation bousculée par la grande firme que l’on ne citera plus, le second spin-off de la saga Star Wars peut encore espérer mieux. Cela ne veut pas dire pour autant que...

le 23 mai 2018

19 j'aime

2