Avec l'estampille "Final fantasy" je m'attendais à un maëlstrom coloré à la Nippone dans le même style que les jeux vidéo où des ado aux coupes de cheveux impeccables manient des épées de 5 mètres de long. Que nenni, on est dans de la SF Hollywoodienne assez classique surtout au niveau des personnages, mention spéciale au militaire borné archétypal opposé comme d'habitude aux gentils scientifiques pacifiques éclairés.
L'idée des fameuses "créatures de l'esprit" au nom pompeux (fantômes de l'espace envoyait mieux) était plutôt originale puis ça changeait des traditionelles invasions extraterrestres mais ensuite on part dans un délire mystique à deux balles avec Gaïa et tout le tintouin qui devient vite nébuleux. L'héroïne est une sorte de Bulma qui traque aux quatre coins du globe non pas les dragon balls mais des sortes d'esprits uniquement détectables avec son radar.
La forme fait bien sûr penser à une longue cinématique mais le problème des images de synthèse c'est au niveau de l'expressivité des personnages. Certes c'est un problème intrinsèque au procédé mais les personnages qui ont 2 de tension pendant 1h40 ça donne envie de boire du café robusta saupoudré à la cocaïne, alors que dans une cinématique de quelques minutes ça passe mieux. Cette fadeur contraste fortement avec les autres techniques d'animation bien plus punchy sans aller jusqu'au déchaînement des Tex Avery.