Ce film catastrophe australienne à petit budget, dégraissé de tous artifices et autres SFX tapageurs se trouve être au cœur d’une brûlante actualité (sans mauvais jeu de mots), lui conférant une aura malheureusement prophétique. En effet datant de 2013, “Final Hours” annonçait sans le vouloir, l’Apocalypse ; à savoir les incendies qui ont ravagé le pays des kangourous il y a plusieurs mois. Partant d’un postulat cataclysmique planétaire, le réalisateur recentre son récit sur la ville de Perth et sa périphérie. Seules les régions du Sud Pacifique sont encore épargnées par la vague de feu dévastatrice (en cause, l'écrasement d'une météorite dans l'Atlantique Nord), qui a déjà éradiqué 95 % de la terre. L’impact est annoncé dans 12 heures environs, aucune échappatoire possible, dans moins d’une journée, le monde ne sera plus ! Comment passer le peu de temps qu’il nous reste à vivre ? Et surtout, comment rester humain, quand l’humanité elle, va disparaître ? Questions personnelles auxquelles le réalisateur Zak Hilditch répondra à travers l’itinéraire de James (Nathan Phillips), un trentenaire abandonnant son amie pour rejoindre la fête ultime (une immense orgie de sexe, de drogue et de Rock and roll.). Pour y parvenir, James doit d’abord traverser le chaos, dans une ville où la loi et l’ordre n’existent plus. Les choses prendront une drôle de tournure quand il sauvera à contrecœur la jeune Rose (Angourie Rice). À partir de là, rien ne se passera comme prévu, lui qui pensait pouvoir s’enivrer jusqu’au coma avant l’inévitable ! Son “Road Trip” égoïste va alors se transformer en une odyssée rédemptrice pavée d'embûches.
Zak Hilditch nous entraîne dans des décors post-apocalyptiques saisissants (malgré le budget étriqué), dans lesquels, la mort (dans tous ses états, suicides, meurtres), cotoie encore une poignée d’êtres humains dans les ruelles dévastés de la ville, jusqu’au climax qui viendra balayer quatre milliards d’années d’évolution !