À vous qui me lisez, j’espère que vous allez bien, êtes en santé et entouré.es. J’espère que vos proches vont bien, et que vous parviendrez à surmonter les obstacles que cette pandémie va engendrer.
Le confinement n’est pas encore rendu obligatoire, ici au Québec. Des mesures de fermeture ont été prises, et hier le gouvernement a annoncé la fermeture des frontières. Apparemment, la fermeture avec la frontière étasunienne est historique.
J’ai décidé d’entrer en confinement, car je pense que si on ne le fait pas chacun.e et toustes, ces mesures seront inefficaces contre un virus qui se répand à vitesse grand V.
Bonne cinéphile et sérievore que je suis, je passe évidemment beaucoup de temps devant mon écran, à redécouvrir des classiques, re-visionner mes films préférés ou encore découvrir de nouvelles œuvres ! La fermeture des cinémas change beaucoup mon quotidien, car j’y vais deux fois par semaine, mais je me dis que ce n’est pas grave, qu’il y a des choses bien pires à affronter en ce moment, et que ce changement de rythme va me permettre de renouer avec des vieux films oubliés !
Je me suis donc lancé un défi : visionner un film par jour, et en écrire une critique. J’imagine que j’écrirai aussi des critiques d’épisodes de séries, on verra comment le confinement me traite !
Jour 1 : je parcours ma liste d’envies sur Senscritique, plus de 400 films ! Et je choisis de visionner un film d’animation qui a l’air assez léger, car j’en ai assez d’entendre parler seulement du coronavirus. Mon choix s’arrête sur « Fireworks », ou en version originale « Uchiage Hanabi, Shita kara Miru ka ? Yoko kara Miru ka ? ». Un film de Akiyuki Shinbo et Nobuyuki Takeuchi qui est dans ma liste depuis quelques mois déjà, et dont l’affiche et le titre ont tout de suite attiré mon regard.
Veuillez noter qu’il s’agit d’un remake d’un feuilleton de 1993, que je n’ai pas vu, donc ma critique ne prend pas en compte la comparaison de cette adaptation.
C’est l’histoire d’une bande d’ados, dont plusieurs sont amoureux en secret de Zazuna, une étrange adolescente aux cheveux rouges, qui va bientôt déménager et qui traverse assez mal le remariage de sa mère avec un homme. Et l’intrigue s’articule autour d’une question que se posent ces jeunes : les feux d’artifices sont-ils plats ou bien ronds, lorsqu’on les observe de côté ?
Très vite, les aventures du protagoniste, Norimichi, nous transportent vers d’autres questionnements. En trouvant une bille qui peut réaliser ses souhaits, il vit et revit sa journée des plus étranges avec un scénario différent à chaque fois.
Je n’en dis pas plus pour ne pas spoiler… J’ai lu plusieurs critiques au sujet de cette œuvre, et ce film s’est littéralement fait descendre : beaucoup de fans d’animation lui reprochent d’être mauvais, je crois parce que beaucoup ont tenté de le comparer à « Your name ».
Ce n’est absolument pas mon avis : j’ai adoré ce voyage vers un monde irréel, un monde de possibilités ponctué de poésie et d’espoir. Et surtout, je suis incapable de ne pas apprécier une si belle animation. Les scènes de la bille qui tourne, des feux d’artifice vus en étant sous l’eau, les cheveux de Nazuna qui changent de couleur, les ronds qui peignent le ciel, c’est sublime ! Même, j’aimerais revoir ce film sur un écran plus grand, pour profiter de la qualité de l’animation.
Certes, l’histoire n’est pas révolutionnaire, et le temps de réalisation se limite à une journée, ce qui peut ennuyer certaines personnes, cependant je trouve que les créateurs ont su illustrer les préoccupations que peuvent avoir des adolescent.es.
Seule critique négative que je peux faire au film : le regard masculin de la réalisation, et la représentation parfois machiste de Nazuna. Un gros, gros défaut, certes !
Je recommande toutefois « fireworks », surtout en période de confinement, car ce film a une légèreté qu’on a tendance à mettre de côté quand on est cinéphile et qu’on consomme beaucoup de films. Un petit voyage vers quelque chose de simple, cela fait grandement du bien !