En 1902 Georges Mélies réalisait l'exploit de faire voyager les spectateurs jusque sur la Lune sans les faire décoller de la Terre. A l'époque l'idée que les humains pourraient se rendre sur la Lune était complètement loufoque et inimaginable, et pourtant 67 ans plus tard l'équipe de la mission Apollo 11 posait ses pieds sur le sol Lunaire. Puis 50 ans après, First Man est le tout premier Biopic sur Neil Armstrong à voir le jour au cinéma.
Réalisé par le très célèbre réalisateur Franco-américain Damien Chazelle, qui à réalisé Lalaland ou encore Whiplash, First Man retrace donc l’histoire du premier humain a avoir posé ses pieds sur la Lune.
Le film est inspiré du livre de James R. Hansen, First man : The life of Neil Armstrong qui est d’ailleurs la biographie officielle de l’astronaute.
Remettons nous dans le contexte de l'époque, les Etats-Unis et l'Union Soviétique sont en pleine Guerre Froide, les tentions sont palpables et les batailles des idéologies ainsi que des innovations techniques étaient donc lancées depuis un petit moment entre les deux pays, et la conquête spatiale était le coeur des ces batailles. En 1961 Youri Gagarine fut le premier humain à avoir effectué un vol dans l’espace dans le cadre du programme spatial Soviétique, mettant alors en rogne les américains qui s'empressèrent d'enchainer les diverses missions spatiales pour atteindre un objectif primordiale : se poser sur La Lune.
L'histoire débute vers 1960 et se concentre donc sur Neil Armstrong joué ici par Ryan Gosling, qui selon moi ne ressemble pas du tout à Neil Armstrong mais bref c'est un petit détail insignifiant. Parlons d'ailleurs de Ryan Gosling dans ce film, réputé pour jouer des personnages n'exprimant aucunes émotions ( Drive, Blade Runner ) l'acteur s'en sort ici plutôt bien dans le rôle de l'astronaute qui va réaliser l'exploit le plus incroyable qui soit dans l'histoire de l'humanité. Rôle qui effectivement correspondait parfaitement à Ryan Gosling, car on découvre dans le film un Neil Armstrong torturé psychologiquement suite à la mort de sa fille, son unique souhait c'est quitter la Terre et ne surtout pas échouer. Rater, panser ses blessures et recommencer...et surtout faire face à la mort des autres, un stress supplémentaire parfaitement bien mis en avant dans le film car on imaginais pas le nombre de mort qu'il a fallu pour arriver à poser les premiers humains sur la Lune, écho d'une science qui doit passer par de nombreux échecs pour avancer.
Dans l'histoire Neil Armstrong est donc un chanceux, pour ne pas avoir participé à divers missions qui finalement ont fatalement échoué, mais Damien Chazelle nous montre égelement le génie de ce personnage et sa volonté de réussir.
Le film est d'un immersif impressionnant qui se colle parfaitement à la réalité. On ressent l'oppression que peut provoquer un espace confiner comme celle d'une navette ou d'une capsule spatiale ainsi que les divers facteurs extérieurs qui mènent à mal les astronautes enfermer à l'intérieur. La pression, les secousses quand la navette percute l'atmosphère terrestre, tout ça est ingénieusement bien filmé pour placer le spectateur au coeur de chaque mission pour la conquête de l'espace.
Ce que je trouve assez fatiguant en revanche ce sont les gros plans qui participent à cet effet d'immersion totale...gros plans qui, alliées avec les secousses, nous donne une image difficile à regarder. On comprend alors parfaitement bien le propos du film, tout est vivant sur terre, tout bouge beaucoup et la gravité est bien présente et peut être dangereuse, contrastant avec la fin du film : le calme dans l’espace et sur la lune. La fin est une totale libération pour Neil Armstrong et pour le spectateur, il n'y a aucun son, s'opposant à l'activité terrestre. Le film se termine par les trés célèbres archives de Neil Armstrong se posant sur le sol lunaire ainsi que divers plans faisant parfaitement écho aux vrais clichés pris sur la Lune en 1969.