On a tous persisté
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le 11 avr. 2019
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Selon moi ce film ne peut être regardé avant d'avoir vu Incassable où Night Shyamalan nous avait marqué avec son film de super héros et installait une relation conflictuelle entre les personnages principaux essentielle à l'histoire.
C'est alors que par la suite 16 ans plus tard le réalisateur nous présente Split en 2016 et enfin Glass en 2019. On retrouvera dans ce film l'incontournable Kevin Wendel Krumb (James McAvoy) et ses 24 autres personnalités, appelé dans le film la Horde, David Dunn (Bruce Willis) continuant de rendre justice autour de lui, et Elijah Price (Samuel L. Jackson) alias Mister Glass.
Night Shyamalan à construit, de la meilleur manière qui soit, un film de super héros, qui est certes trés psychologique mais qui marche avec les codes des comics et les retournement de situations propre aux comics. Car le film est avant tout, et ceci depuis Incassable, un énorme hommage au bande dessiné de super héros. Il aborde tout ça d’une manière assez simpliste avec des personnages de comics assez basiques et qu’on a l’habitude de voir, un génie du crime, une bêtes féroces aux pulsions incontrôlables et un justicier malgré lui.
Dans incassable les spectateurs avaient bien sentis que le personnage d'Elijah Price était un passionné de super héros et, au travers de son intelligence, savait comment en créer. Dans sa passion dévorante son unique but était de pouvoir comme dans les comics offrir au monde entier un "combat final" entre les vilains et les gentils, ce combat semblait alors inévitable dans le film Glass déjà annoncé à la fin de Split avec l'apparition de David Dunn raccordant ainsi l'histoire de ce film à celle d'Incassable.
La trilogie est alors une Origin story ne se basant pas sur les divers exploits que font les super héros après leur apparition mais bien comment une personne est amené à en devenir un, comment un mythe se construit. Tout est basé sur l’univers entier des bandes dessinés de super héros et forme alors un mélange entre un film comic book et un thriller psychologique. Le réalisateur installe alors et ça depuis Incassable un concept maladif qui affecte tout les spectateurs et si tout le monde était un super héros et qu’il fallait seulement y croire et avoir la volonté pour en devenir un.
Le réalisateur nous avait montré dans Split que le corps humain est capable psychologiquement de faire des choses inimaginables, l'histoire du cerveau qui n’utilise pas toutes ses capacités.
Night Shyamalan nous présente les superhéros comme des divinités modernes en se concentrant sur l’aspect mythique de l’histoire plus que sur que sur le coté action pur et dure que l’on retrouve beaucoup trop dans les gros blockbusters. Car Night Shyamalan est un réalisateur qui réfléchit beaucoup sur sa manière de concevoir une histoire, sur la manière de tenir le spectateur jusqu’a la fin du film et ça sans forcément utiliser de gros effets spéciaux comme on le voit beaucoup aujourd’hui avec tout les grands blockbusters et notamment les Marvels en ce qui concerne les super héros.
Ici le réalisateur nous apporte une manière plus moderne, plus originale de profiter d’un trés bon film sans forcément y ajouter des effets spéciaux démentielles.
Dans Glass vous ne tomberez pas sur les divertissements de type marvel avec des explosions partout, des immeubles qui s’effondrent ou encore des routes entières qui se cassent sous le poids des combats acharnés des super héros contre les méchants non !! Avec ce film, vous serrez autant divertis mais d’une manière trés différente, en mettant notamment l’accent sur le suspens et le drame humain avec des retournements de situation bien amenés nous tenant fermement accrocher à l’écran pour nous donner envie de comprendre et de voir ce qui se passe ensuite et c’est ça qui est géniale dans ce film.
Un film ça doit vous marquer, on doit penser à lui dés qu’on sort de la salle, et le cinéma de Night Shyamalan est vraiment un cinéma qui marque les esprits.
Le film Glass après les deux précédent nous questionne sur notre façon de rendre l’irréel réel et puis inversement, c’est le coeur de l’histoire et Night Shyamalan le présente dans une scène marquante ou les 3 personnages principaux se retrouvent dans une même salle de couleur rosée, couleur symbolique de l'enfance. Les couleurs sont alors extrêmement importantes et c’est là que je trouve ce film particulièrement bien construit que ce soit au niveau du cadrages, au niveau des lumières et de la construction visuelles des plans.
Night Shyamalan ne donne pas non plus un aspect trop surnaturel, il place toute l’histoire dans notre réalité et nous présente simplement les protagonistes comme des humains normaux mais totalement incompris, à la recherche d’une place dans notre monde que peu de gens veulent leur accorder.
Finalement Night Shyamalan a créer une trilogie où chaques films possèdent leurs propres formes et fond. Incassable était un hommage au film de super héros bien avant l’ère Marvel tout en se questionnant sur notre propre nature et sur nos capacités physiques, Split était un huis clos angoissant et claustrophobe s’interrogeant sur nos capacités psychiques et enfin Glass est une parfaite fusion de tout ça pour nous donner un film original de super héros, où chacun peut rêver d’en devenir un, tel une utopie trés certainement illusoire mais dont les comics ont participé à sa création. Le réalisateur nous a présenté LE film de super héros sans être obligé de se la jouer Marvel ou DC comics, et ce n’est pas une choses faciles, or ici Night Shyamalan l’a trés trés bien fait en y ajoutant une nouvelles fois ses rebondissements et chutes inattendus qui selon moi marchent toujours aussi bien.
Puis on finit à la fin du film par avoir de la pitié pour les 3 personnages qui
dans leur action suicide
ont fini par obtenir ce qu’ils voulaient : tout simplement montrer qu’ils existent.
Vous pouvez retrouver mon analyse, plus détaillée, sur ma chaine Youtube => ICI
Créée
le 20 janv. 2019
Critique lue 185 fois
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