Film feel good par excellence qui semble, au premier abord, cocher toutes les cases du cahier des charges du genre, Fisht Story se démarque et marque par une franchise, une honnêteté et même une pureté qui ne peuvent laisser insensible.
En jouant avec les clichés du film catastrophe, du biopic musical et de la comédie romantique pour ado (avec cette scène géniale de fantasme où le jeune garçon sauve sa dulcinée d'une bande de criminels à lui tout seul), Fish Story offre un récit d'une naïveté pleine et assumée qui ne peut nous empêcher de s'inquiéter pour le super-héros, qui nous fait sourire devant l'innocence de la jeune fille et qui nous fait nous déhancher à chaque morceau de punk.
Il ne faut donc pas croire que ce méli-mélo soit artificiel ou forcé. Bien au contraire, le film est parfaitement conscient de ce qu'il met en scène et arrive à parfaitement développer ses thèmes et personnages malgré le peu de temps qui ait accordé à chacun.
J'ai tout particulièrement été touché par la scène d'enregistrement du morceau où, en quelques échanges, l'alchimie et la relation entre les personnages est immédiatement expliquée et comprise mais également pour la simplicité de cet enregistrement kamikaze où chacun sait qu'il joue pour la dernière fois et pour un morceau voué à l'oubli.
Ainsi, malgré quelques petits défauts (notamment le personnage au polo bleu dans le magasin de musique qui ne sert pas à grand chose et fait doublon avec celui du vendeur) et un étalonnage parfois digne d'un téléfilm M6, Fish Story est avant tout une histoire pure et touchante qui nous laisse forcément avec un beau sourire à la fin.