2ème long métrage d'Andrea Arnorld et 2ème réalisation maîtrisée. Même si la réalisatrice continue de mettre en lumière une héroïne torturée, l'atmosphère de Fish Tank est bien moins dérangeante et sombre que celle de Red Road.
Mia, ado de 15 ans paumée dans un climat familial inexistant ne vit que pour la danse hip-hop. L'arrivée du nouvel petit ami de son irresponsable de mère va venir bouleverser la routine de la jeune fille et la confronter à une gentillesse dont elle n'a pas l'habitude et dont elle se méfie.
Andrea Arnorld filme l'adolescence fragile avec ses excès et ses compensations et nous livre une oeuvre à la fois douce et dérangeante par le climat et la relation qui se crée entre cette jeune fille, cet homme et la limite qu'on a sans cesse peur de voir repousser.
2 heures qui se dégustent simplement malgré une fin qu'on aurait aimé différente et un peu plus abstraite. Pourtant, c'est encore une belle preuve de la sensibilité de la réalisatrice, juste et touchante, parfois même drôle dans le pathétique qui se dégage de l'environnement pauvre où l'action prend place. Un film aigre-doux!