Comme souvent avec Herzog, on retrouve un personnage au bord de la folie. Toujours situé à cette frontière entre une conscience visionnaire et un aveuglement naïf. D'habitude ça se termine souvent par la seconde option. Le personnage se révèle n’être qu'un illuminé, obsédé par une croyance absolue dans ses convictions. Mais dans Fitzcarraldo, on hésite beaucoup. C'est sans doute le film le plus incertain et ouvert d'Herzog.
Fitzcarraldo n'est qu'un illuminé, obsédé lui aussi, mais pourtant, à l'inverse d'Aguirre ou Stroszek, il finira par accomplir ce en quoi il croit.
Attitude désespéré d'Herzog, pour une époque où les fous ont finalement réussit à s'imposer et à écrire le monde à leur manière, ou attitude optimiste de nous voir tous comme des fous incompris prés à tout pour réaliser nos rêves ?