Dumont a l'art de commencer ses films l'air de rien, dans le silence et la quiétude et de les finir dans une énergie destructrice inouïe, ici les vingt premières minutes sont d'une grande sérénité - celle qui baigne Hors Satan, et puis après un feu de camp, quelques adieux et des saillie rapides dans les bois, le film bascule dans une horreur intime (pour la fille restée sur place) et universelle (le soldat en Afghanistan). Un choc, avec des images très marquantes et des paysages magnifiques, des non-acteurs prodigieux, et des scènes d'une très grande horreur. Horreur d'autant plus puissante que très peu d'éléments nous seront expliqués.
A ne pas mettre en toutes les mains, assurément.