Le titre du film est aussi original que son sujet. Ce qui en fait un film prometteur au premier abord. Il possède de la force dans des moments clés comme ce moment ou Hélène, la fleur du tonnerre lance au juge ''vous ne pouvez pas comprendre, vous n'avez pas assez souffert''. Il est vrai que la souffrance ouvre des portes et, quand elle est trop forte, peut faire changer les humains. Parfois donc, l'histoire pointe puissamment des douleurs, parfois cependant le jeu d'acteur est à la limite du risible. Notamment les scènes entre les deux personnages principaux. Surtout celle où Mathieu Veron vient chercher Hélène Jegado dans un endroit mal famé. Malheureusement Benjamin Biolay est à la hauteur du nom de famille de son personnage et ne sera probablement jamais un gros poisson du cinéma. C'est peut-être un bon musicien mais on n'est pas toujours doué pour tout.
Si donc, la thématique est la grande force du métrage, la mise en forme, elle, reste classique et fade. Globalement solide mais empâtée dans un montage léthargique. Cela faisait longtemps qu'on ne voyait pas autant de fondus au noir au cinéma. Des moyens supplémentaires auraient visiblement aidé la production dans ses décors et une plume moins anachronique aurait permis une meilleure immersion dans la première moitié du XIXè siècle. Saluons, tout de même, le choix du sujet et les efforts visibles mis dans cette production où visiblement tous les gens un tant soit peu connus du nord de la France sont de la partie, Danny Boon en tête.