Dans cet affrontement générationnel, Ozu semble caricaturer les oppositions, qui se figent, plus qu'elles ne se diluent. Le patriarcat plein d'assurance contraste avec la fierté décidée des jeunes femmes que l'on veut encore forcer à obéir. Quant à la couleur, elle ne change rien aux dispositifs, elle renforce seulement l'éclat d'un contraste trop appuyé. En parlant des femmes qui tentent de se libérer du joug traditionnaliste, Ozu appuie sur celui-ci, au risque d'échapper à ce qui faisait sa modernité même, quand il montrait les vacillements du monde. Trop de pères grincheux, assurément !