On se demande ce qui est passé par la tête de Robert Zemeckis, génial réalisateur de Seul au Monde, Forrest Gump ou encore la big saga championne toutes catégories j'ai nommé Retour vers le futur, pour pondre une telle lenteur !
Ce n'est pas tant la qualité du tournage qui gêne, c'est plutôt l'utilisation à contre-emploi de l'acteur principal dans son histoire. Après avoir été coordinateur de rames dans L'attaque du métro 123, et chef de manutention ferroviaire dans Unstoppable, Denzel Washington s'improvise pilote de ligne alcoolique. Je n'affectionne pas particulièrement l'acteur, et le fait est que le voir (une fois de plus) tirer une tronche de dix pieds de long pendant 2 heures d'affilée n'a aidé en rien l'appréhension que j'avais face à l'histoire, qui pourtant avait pourtant de quoi affamer au démarrage !
Un commandant de bord imbibé par la boisson prend les commandes d'un avion en partance pour Atlanta. Mais une défaillance technique coupe court au trajet et amène l'appareil à se crasher quelques minutes plus tard. Parmi les 120 passagers et personnels, 6 morts. Qui est le coupable ? D'où pour le principal concerné, le retour de flamme de l'alcool, présent dans 50% des plans sans exagérer...
L'addiction/dépression est donc plutôt bien traitée, avec un peu de drogue en bonus, et les espaces scéniques sont très travaillés. Belle photographie, belles images, beaux plans made in Zemeckis. Mais j'ai badé devant l'inertie totale des acteurs. D'ailleurs les seconds rôles n'ont rien pour eux, dont Kelly Reilly qui est pas mal mais ne sert à rien. Un gros pan de film est inutile, car inactif. Il ne se passe rien entre l'accident et le procès final, qui eux pour le coup sont plutôt bien réussis, surtout la séquence "film catastrophe" qui montre l'origine de l'accident jusqu'au crash de l'avion. Ce qui nous donne 35 minutes palpitantes sur 2 heures 18...lancinantes...