L'alcool c'est pas bien.....
Déjà, on se met de suite d'accord, lors de la première scène, on avait tous les yeux scotchés sur la plastique parfaite de Nadine Velazquez en se disant "Je veux être à la place de Denzel, je niquerai mes répliques pour qu'elle ne se rhabille jamais, non jamais!".
Après cette introduction (ce mot peut porter à confusion) ou l'on nous présente le super pilote alcoolique et drogué mais qui a trop la classe quand il sort de sa chambre d’hôtel, on entre vraiment dans le film et on ne le quittera pas jusqu'à son final émouvant.
Mais d'abord, cette grande scène du crash, superbement mise en scène, on est dedans, on sait qu'il va s'en sortir mais on vibre, on serre les dents, on est tendu et c'est le crash....
Malgré les 2h18, Robert Zemeckis enchaîne les scènes et la question "est-il un héros ou pas?" se pose de suite, pas de répit malgré le passage de John Goodman pour nous détendre et une musique qui colle parfaitement à chaque fois, entre soul et rock, parfait!
Denzel croise Kelly Reilly, 2 âmes brisées dont le plus fort n'est pas forcément celui qu'on croit avec encore un peu de légèreté avec James Badge Dale car Robert Zemeckis maîtrise le sujet, naviguant entre drame et comédie.
Les sujets abordés sont rares dans un film hollywoodien : l'alcoolisme et l’héroïsme, certes le second est souvent mis en avant, l'amérique raffole de cela sauf que les deux ensemble, ça change la donne et on glisse lentement dans le drame, dans la déchéance d'un homme qui vit cela depuis toujours, sans que l'on nous donne toutes les explications mais les réactions de ses proches parlent d'eux-même, pas la peine de nous faire un long discours, de sortir les grosses ficelles pour comprendre, nous ne sommes pas pris pour des imbéciles et ça fait du bien dans une grande production.
Je ne parlerai pas du final, je l'espérai, j'avais peur que cela gâche tout ce qui a précédé mais non, cela reste dans l'excellence du début, tout les acteurs sont parfaits, le scénario mais un peu d'excès dans la mise en scène sur la fin et parfois une ambiguïté qui a fait rire une partie du public alors que ce ne l'était pas (cf denzel dans sa maison avec l'alcool, drôle ? franchement?).
N'étant pas un grand fan de Robert Zemeckis dont seuls Roger Rabbit et Back to the future m'avait enthousiasmé dans mon adolescent car oui, je n'aime pas Forrest Gump! Je suis agréablement surpris sur ce film.