Esquisses d’esquif
L’inondation qui ouvre Flow et met à l’épreuve son protagoniste, un chat condamné à affronter sa peur de l’eau, métaphorise à merveille le dispositif mis en place par Gints Zilbalodis : du passé...
le 31 oct. 2024
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Si Fumito Ueda et Hidetaki Miyazaki avaient mis en scène un film, je suis sur que cela donnerai un résultat comme flow. Un film qui tire toutes les leçons des productions de la team Ico et des souls/elden ring, tant sur le plan thématique que graphique. De Ico et shadow of the collosus, il prend le récit en fleuve, énigmatique, ainsi que l'univers lacunaire et crépusculaire. De miyazaki, il prend le monde post-postapocalyptique, pas tout a fait reconstruit, mais où le souvenir d'une civilisation passé semble perdu, ainsi que l'architecture en cercle concentrique, ou des points d'intérêt sont dispersé autour d'un centre, qu'il s'agisse d'un arbre ou d'une montagne.
En découle un récit dans la lignée thématique des deux concepteurs japonais : le monde est hostile et seul l'empathie, l'entraide et la camaraderie permettrai de survivre aux dangers. La caméra commence par un "je" se focalisant sur le chat a travers des plan purement subjectif et vidéoludique (parfois donnant l'impression d'un scrolling vertical ou d'une caméra a la 3ème personne en légère contre plongée). Mais petit a petit, le chat s'incorpore a un "eux" et même a un "nous" : l'emphase est mis sur le collectif, sur les liens et les interactions qui unissent leurs corps si différents (le moment le plus marquant étant sûrement le jeu entre le chat et le lémurien, permettant d'apprécier a leurs juste valeurs le jeu des textures, des reflets et de la lumières du film). La caméra s'autonomise petit a petit et prend de la hauteur, ou a la manière d'Ico le joueurs est a la fois Ico et yorda. Il n'est plus question uniquement de survie individuel, mais d'une recherche de faire société dans un monde en perdition.
Créée
le 4 nov. 2024
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