Un animé chabuleux...

Avec Flow, c'est un voyage au pays des émotions qui nous est offert. Dans un monde exempt d'humains dont seuls subsistent quelques objets et ruines architecturales, les animaux ont appris a coexister voire à collaborer.

Le spectateur suit les pas d'un petit chat d'ébène aux yeux d'ambre qui suit le flux et le reflux des étendues aqueuses. Il va croiser dans son périple d'autres créatures qui tentent de survivre dans ce monde en mouvement : chiens, capybara, serpentaire, lémurien. Cet aréopage d'animaux quelque peu anthropomorphes sur les bords, au moins dans certaines de leurs attitudes, va se retrouver confronté à moult péripéties.

La coopération va s'avérer fructueuse pour surmonter les vagues de l'inquiétude qui surgit au-delà d'une colline, au coin d'un bâtiment en ruines...

Sans la moindre parole, cet animé parvient à signifier les intentions de chacun d'un mouvement, d'un bruit, d'un souffle. C'est vraiment très beau et tout en émotion.

Si l'on ajoute des paysages somptueux (arbres, prairies, mousses, ruines), une lumière époustouflante (les couchers de soleil entre autres aurores boréales) et des mouvements d'une fluidité folle, on peut se laisser flotter au gré des déambulations de la barque de la narration.

Pure narration sur laquelle surfent les émotions les plus belles (joie, émerveillement, tristesse), ce flow possède un mouvement unique qui laisse à des milles marins d'autres constructions animées boursouflées de babillages et autres outrances visuelles surchargées. Ici, c'est le royaume de l'épure, une plongée dans le merveilleux.

Sans paroles, sans humains. Un augure de demain ?