Film fort américanisé pour une production belge mais impossible par Hollywood, même par un Woody Allen, car trop belge dans ce qu'il offre.
Ultra bien-pensance à la mord-moi-le-nœud au rendez-vous, il prête sa voiture, elle tombe amoureuse, tout le monde est bonhomme et/ou sentimental en comparaison avec les ricains froids et calculateurs, mais quand-même, elle aime ça, alors, bisou:)
La colombophilie est à l'honneur, la Belgique est effectivement renommée mais il me semble que dans la logique des courses, chaque oiseau doit rentrer au bercail. On n'envoie pas son pigeon à Amiens à 200 km car la course est cette fois vers Amiens puis une autre fois à Lyon ou à Dunkerke ou Outsiplou, ils sont lâchés d'un lieu de départ pour rentrer chez eux, c'est leur seule destination volontaire.
Suite à un rachat, le dressage d'un pigeon qui change de propriétaire prend du temps et il est évident qu'un lâcher trop hâtif ramène juste l'oiseau à son ancien propriétaire. Hormis l'erreur de la course vers Amiens, toute l'intrigue repose un peu sur du mou... Néanmoins, c'est l'occasion de ramener le sujet de la colombophilie, ce qui n'est, de loin, pas des pires!
C'est bien-sûr aussi du bon vieux rapprochement E.U / U.E, bonjour/merci subsides, où traîne l'une ou l'autre allusion de la domination u.s qui fait ce qu'elle veut de l'Europe tout en nourrissant le happy-end! On nous ressasse au début l'aide à la libération, amen.
Faut-il vraiment que l'héroïne épanouie et "cool" tombe si facilement dans le panneau avec ce ricain extrêmement froid, qui cherche une tombe? Le jeu d'acteur/trice ne rend pas facile d'avaler la pilule, ça sent le pré-mâché, le téléfilm...
Si ce film avait été produit par des américains, je l'aurais trouvé d'un étonnant réalisme pour aborder la Belgique. Ici, il est belge et je trouve très idéaliste pour nous présenter l'Amérique!