Documentaire trop gauche

Serge Moati, c'est comme un vieux pote : on a l'impression de le connaître depuis toujours, on l'aime bien, mais à quelques exceptions, on ne sait plus forcément pourquoi on l'apprécie réellement. C'est un peu l'impression que j'ai eu en regardant « FO, un syndicat par temps de crise ». L'ami Serge a beau être sympathique, son documentaire est quand même d'un intérêt fort mineur.

La raison est simple : malgré une voix-off assez débonnaire dont il a l'habitude (et nous avec, donc) et une mise en perspective historique durant seulement une poignée de minutes (mais où j'ai au moins appris quelque chose), le bonhomme se concentre de façon assez incompréhensible sur les dix dernières années de Force Ouvrière, soit les événements que tous ceux s'y intéressant de près ou de loin connaissent dans les grandes lignes.

Certes, quelques témoignages et informations sont intéressantes, mais pour le coup, c'est vraiment tout ce dont on ne parle PAS qui est problématique : comment peut-on donner un titre pareil alors que l'on a simplement l'intention de parler d'une décennie sur les soixante-dix ans d'existence du syndicat ? À partir de là, j'ai un peu tout dit. Sans être inintéressant, voilà un documentaire quasiment hors-sujet, dans le meilleur des cas très incomplet, surtout lorsqu'il fait donc le choix d'évoquer la période la plus célèbre de la confédération. Décevant, Serge. Encore.