J’aime John Carpenter. Sa filmographie est relativement courte, dix-huit réalisations. Il m’en manquait un, et ce depuis des années : Fog. Je n’étais pas pressé, me réjouissant d’en conserver un dernier pour une soirée, qui prendrait alors une valeur mémorable. Je suis tombé sur un DVD usagé : Fog, Carpenter.
Hier soir, j’étais seul à la maison. Je l’ai saisi et introduit dans le lecteur.
Une île sur la côte ouest des USA, une poignée de villageois réunis pour une cérémonie en mémoire de quatre pères fondateurs.
Des fantômes revanchards et déjà le brouillard qui monte.
Pourquoi jouent-ils si mal ? Le mâle brun, la blonde et la brune et tous les autres semblent extraits de Si belle la vie ! Qu’est-il arrivé à mon vieux maître Carpenter ? Et la musique, ce n’est pas la sienne… Un doute m’assaille, je me précipite sur la jaquette : « D’après Carpenter ». P… ! Ce n’est pas le bon !
Qu’avait-il besoin de cautionner un remake !
Il est trop tard pour changer de film.
Le nanar a suscité, en moi, un brin de curiosité, le vin est tiré, buvons…
L’histoire n’est pas mauvaise.
Ils jouent comme des pieds.
Ils perdent mère, père, meilleur copain, voisin de palier sans manifester la moindre émotion.
Seul un vieux pleure ses chiens.
Des revenants protéiformes rivalisent d’imagination. Ils jouent les fils du brouillard, les sirènes aquatiques, les morts-vivants ou les créatures de plomberie… Ils tuent par étranglement, jet de couteaux, bris de verre, contagion, auto-combustion…
Qu’on en finisse !
2017