Reconnaissons à Folie meurtrière de taper fort avec sa décapitation inaugurale à l'excavatrice ! L'enquête qui s'ensuit est un peu longuette au démarrage mais une fois plongée dans les sordides marasmes de la famille bourgeoise, l'intérêt et la tension vont croissants : on se prend à véritablement vouloir connaitre le responsable de la mort de la petite Stéphania. Georges Hilton est pas mal en commissaire, même s'il passe un bonne partie de son temps à récupérer les cadavres laissés par un assassin qui a toujours un coup d'avance, et parfois la scie circulaire audacieuse. L'accusation finale devant tous les suspects réunis fait penser à du Hercule Poirot mais le coup de leur confrontation à leur reflet dans le miroir maintient bien une atmosphère pesante et électrique.
Belle copie du chat qui fume, et bonus intéressants, tant l'analyse de JF Rauger (qui revient entre autres sur la scène, anachronique pour le spectateur moderne, où l'on voit une fillette intégralement nue) que la riche interview du scénariste (super anecdote sur les essais de radiner sur les conditions d'hébergement des acteurs en évaluant leur réaction lors de l'accueil avec la voiture déclassée).