Hystérique, outré, chaotique et cahoteux. Claude Chabrol avait la lucidité de considérer Folies bourgeoises comme son plus mauvais film, voire l'un des pires de l'histoire du cinéma mondial (sic). Le scénario n'a strictement aucun intérêt, sa maigre intrigue entrelardée de fantasmes et autres hallucinations, autour d'une femme trompée à la fois par son mari et son amant. Le montage, abrupt et erratique, saccage encore davantage ce qui reste de cohérent, c'est à dire peu de choses. Les comédiens ne sont pas à la fête : on peut tout juste sauver Bruce Dern et Sydne Rome de cette débâcle au sein d'un casting international où s'ébattent comme des poulets sans tête les pauvres Stéphane Audran, Ann-Margret, Curd Jurgens, Maria Schell et Jean-Pierre Cassel. Ne soyons pas injuste : Charles Aznavour n'est pas mal durant les trente secondes où il occupe l'écran.