Paolo Virzì s'essaie ici au road movie de manière plutôt efficace sans toutefois parvenir au chef d'oeuvre. Le décor planté en Toscane de la terre à la mer est du meilleur gout pour parler "Liberté" et permet parfaitement le contraste avec quelques aliénations urbaines; Valeria Bruni-Tedeschi campe ainsi le rôle d'une femme manipulatrice, matérialiste au coeur sensible et faible à merveille. Tant et si bien qu'elle écrase un peu le jeu de sa consoeur, Micaela Ramazzotti qui convainc moins dans le personnage de la dépressive suicidaire et naïve; la faute peut être à une carte blanche trop large laissée au jeu de Valéria.
La photographie n'est certes pas celle d'une carte postale mais le rythme est bon et sans aucune longueur. On passe un bon moment en suivant ces deux folies qui en deviennent complémentaires, souvent même, loufoques; néanmoins, on regrette que le scénario ne se soit pas laissé aller à davantage de profondeur. En effet, on explore de manière légère quelques sujets: l'univers psychiatrique, l'importance de l'apparence que porte le monde qui nous entoure mais malheureusement pas assez du rapport homme/femme et ses possibles évolutions alors qu'occasions il y avait. On ne peut pas tout avoir, on a le sourire, c'est déjà ça.