Forrest n'a pas pris une ride. Il a de la barbe qui pousse, mais son énergie est inépuisable.
L'énergie de ses émotions, l'énergie de ses personnages et de ses relations (Bubba !), l'énergie de son parcours éclectique...
Forrest Gump est un bloc de granite sans faille, je ne vais pas vous sortir ces phrases toutes faites du genre "un film qui ne se raconte pas, mais qui se vit" et ce, même si c'est le cas ici, tout naturellement.
Injustement jugé tire-larmes, le film est porté haut dans le ciel par le rôle d'idiot au grand cœur, pas si idiot que ça, qui est joué brillamment par Tom Hanks.
Doté d’une gentillesse et d’une sincérité à toute épreuve, Forrest est le témoin innocent d’un pays en pleine mutation.
Entre des rencontres improbables et des situations aussi variées qu'enjouées, c'est toute une panoplie de couleurs qui s'émancipent sous nos yeux, une traversée qui met du baume au coeur.
Ironiquement, m'sieur Zemeckis tourne en dérision des faits historiques, le désastre de la guerre, ainsi que des groupes tels que les Black Panthers ou des mouvements comme celui des hippies.
Forrest Gump est une comédie dramatique qu'il est bon de regarder de temps en temps, car elle insuffle des valeurs simples mais mises de côté ou mises à mal.
Tout naïf qu'il soit, et sans raison valable, Forrest ne fait qu'aller de l'avant. Au milieu d'étendus sauvages, le bonhomme prend une bouffée d'air frais, et il y a cette foutue sensation qui revient... moi aussi, j'ai envie de courir. Il est presque minuit au moment où j'écris, c'est une bonne idée ?