Après un générique monté sur l’étal d’une boucherie, Foutaises ce sont sept minutes de
j’aime et j’aime pas illustrés.
Dominique Pinon, grimaces et gros plans, tendresses et emportements retenus, se déforme et se déhanche sous le noir et blanc suranné de Jean-Pierre Jeunet, couleur vieille France qui sent bon l’insouciance, l’innocence des mômes qui prennent « l’escalator dans le mauvais sens », et la frénésie soudaine du départ en vacances.
Il y a là l’ouverture du Fabuleux Destin d’Amélie Poulain, autant que son décor et son innocence toute entière. Mais il y a aussi le montage mécanique et frénétique de Delicatessen, et toute la quête des bonheurs simples contre la consommation contemporaine qui transpire des films faussement niais du réalisateur.
Un bonheur de carte postale
que Jean-Pierre Jeunet a toujours à cœur de rendre authentique.