Une œuvre d'une force discrète dont la grande réussite est de parvenir à instaurer une atmosphère lourde de malaise, suffocante, toxique, en grande partie grâce à la prestation de Steve Carell, méconnaissable.
Jouant sur des ressorts psychologiques complexes et parfois ambivalents, l'intrigue ne s'attache pas seulement à dépeindre les circonstances d'un crime, elle développe à la marge le lien fusionnel entre les frères Schultz de manière suffisamment subtile et sensible pour souligner l'horreur de ce fait divers. On en ressort secoué au point d'ériger "Foxcatcher" au rang des films mémorables de 2015.