Foxcatcher c'est un film calme, lent, mais haletant.
Un vaste mélange de sueur, de neige, et de corruption.
Un film silencieux sur un sport qui ne fait malheureusement pas assez de bruit.
Un film qui ralentit alors que la vie de ses personnages s'accélère.
C'est un domaine...
Un domaine où trois monstres s'affrontent, la lucidité, la folie, et la naïveté. Un haras où trois étalons se battent pour en retirer les mérites, L'un d'eux a pourtant une démarche de bœuf.
A vrai dire, Foxcatcher c'est un peu tout...
Ce n'est pas simplement de la lutte, c'est une lutte, entre trois opinions différentes de la réussite, et c'est cruel, pour tous après tout.
C'est triste d'en voir un des trois aller dans le sens contraire de son opinion, car, quoiqu'on dise, l'argent ne fait pas le bonheur, mais ça aide.
C'est compatissant que l'on voit l'autre s'embourber dans la merde alors qu'il croit pouvoir enfin tirer partie de son talent bel et bien présent.
Et c'est embarrassant de voir que le troisième, le plus riche, est un raté, une raclure ne cherchant que l’approbation de sa mère qui n'a même pas la décence d'admettre qu'il faut des aptitudes exceptionnelles pour être lutteur et qui derrière vient te vanter le mérite de ses purs-sang honteusement acquis.
C'est décourageant mais c'est comme ça.
Foxcatcher est foncièrement déprimant...
C'est le chat qui se mord la queue, l'un cherche l'argent, l'autre le talent, le dernier est humain, sauf qu'il n'est pas bon d'être humain sur terre.
Ça arrive, les films comme ça arrivent, et pour une fois qu'il est reconnu ça fait du bien.
Allez voir Foxcatcher, si ce n'est pas déjà fait.
Vivez le, même si il faut souffler à en cracher quand vous en sortez, le croisement des trois têtes du film de Miller est monstrueux, dément, mais ne le paraît pas.
Foxcatcher paraît simple, et c'est probablement la meilleure solution pour vous démontrer que la vie ne l'est pas, et que les bonnes intentions ne le sont jamais réellement.
La saloperie du monde s'appelle du Pont, quel nom de merde.