L’argent ne fait vraiment pas le bonheur
Mon dieu que c’était chiant.
Moi qui en général adôôôôre quand les films prennent leur temps pour s’installer et n’hésitent pas à dépasser les 2h, là j’ai regretté.
Bennett Miller continue ici ses films à partir de personnalités ayant réellement existé et son deuxième film sur des sportifs. Je n’ai pas vu ni Truman Capote, ni Le Stratège, mais si les personnages sont aussi bien traités que dans ce film, ça ne me donne pas envie.
On suit donc ici un champion Olympique de lutte, Mark Schultz qui après une victoire qui apparemment le laisse plus amer qu’heureux espère redevenir champion aux jeux de Séoul en s’entrainant sur la propriété d’un riche excentrique, John E. du Pont…on suit donc son entrainement et on apprend à mieux le connaître et…ah bah non en fait…très vite, le film se focalise sur John E. du Pont, sur son caractère, et sur ses relations avec sa mère et sa relation pseudo paternalisto-psychotico-homosexuel avec Mark (ah si, si, moi j’en suis sur…la séance de lutte au coin du feu avec les têtes empaillés comme seul spectateur…hum, hum, hum).
Du coup, on apprend à les connaitre, à voir comment l’un et l’autre se transforment s’aident, ET PAF Steve Carell met une claque à Channing Tatum.
Mouais, pourquoi pas. Du coup le frère de Mark, David Schultz, arrive pour aider à l’entrainement et on suit lui aussi ses relations avec John E. du Pont, et avec Mark, jusqu’à complètement oublier Mark à la fin.
Bref, je ne vais pas aller plus loin, le film est très peu compréhensible. On dirait qu’en ayant voulu faire un biopic réaliste (l’un des producteur est le véritable Mark Schultz), ils en ont oublié de raconter une histoire. L’emphase alterne entre les différents personnages du film. On est constamment lancé sur des fausses pistes de réflexion, alors qu’en fait, le réalisateur cherche juste à créer une atmosphère. Les acteurs jouent bien certes, mais leurs personnages sont tellement introvertis et ont des réactions si troublantes que le spectateur est en permanence en train d’essayer d’imaginer leurs sentiments et leurs motivations sans qu’aucune scène ne vienne lui dire s’il se trompe ou non.
Et mon dieu quelle lenteur. Entre des plans sur la neige, des scènes où les personnages essayent de se parler sans y arriver en se regardant mélancoliquement et des gros plans sur les le nez et la lèvre supérieure, de Steve Carell, qui remonte, on peut dire qu’on sent bien le temps passer.
On sent bien que le film essaye de faire passer des messages, des sentiments, mais c’est très très dur de les comprendre, surtout quand on doit se concentrer sur trois personnages à la fois.
Bref, ce film est long, difficilement compréhensible, et il passe à côté des choses qu’il souhaiterait nous raconter. Reste le maquillage de Steve Carell et la bouche Made in Marlon Brando de Channing Tatum.