Le poids familial peut écraser les destinées, c'est le thème du film de Bennett Miller. Le premier de ces deux hommes est broyé par une mère rabaissant constamment les ambitions d'un fils qu'elle tiens à garder sous son contrôle. Il ne connaît qu'un monde celui que lui a montré sa mère, ce monde n'est pas celui de l'affection l'argent l'a remplacé. Ce mode de fonctionnement a été mis en place dès le plus jeune âge de John Du pont, dont la mère a monnayée l'amitié du fils de son chauffeur. L'autre est un catcheur qui cherche à s'extirper du parcours sportif de son ainé, dont la comparaison pèse plus que toute autre chose. Le chemin des deux hommes va se rencontrer, ils trouvent vite dans le regard de l'autre ce qu'ils cherchent. Pour le sportif c'est d'être une personne à part entière et pour le milliardaire être un mentor. Seulement le milliardaire ne connait qu'un mode de fonctionnement relationnel, celui de sa mère et il va le reproduire sur le catcheur.
Bennett Miller enveloppe son histoire dans une espèce de rythme cotonneux qui n'existe pas constamment dans le réel,ou peut être chez les gens dépressifs? Ce choix de ton peut laisser à l’extérieur le spectateur. Dans un premier temps c'est ce qui arrive, puis le rythme finit par emporter.
Le réalisateur inscrit son message dans les non-dits et les regards plus que dans la parole, c'est dans ces instants qu'il se passe le plus de choses. La parole est dans l’apparence pour John Du pont qui veut briller face à sa mère. Mais il ne trompe personne il est écouté car il est celui qui a l'argent c'est son seul poids sur le monde, s'il n'avait pas cette chose il ne serait rien pour personne. Le seul pour qui il représente quelque chose c'est aux yeux du catcheur, mais John Du pont applique sur lui le schéma d'anéantissement de sa mère.