Tout d’abord, je me suis dit "cool ! Après un film sur Facebook, en voici à présent un sur Mozilla ! Il n’en manquera plus qu’un sur Adobe et on pourra faire un chouette petit coffret DVD pour noël".
C’est alors que j’ai compris mon nouveau petit penchant dyslexique.
Les plaisirs de la bande
Etant un film, l’œuvre de Laurent Cantet ne recueille bien sûr que l’écume du roman de Oates. Il en émerge une trame un tantinet avare en grosses surprises mais qui gagne du coup en crédibilité. La profondeur d’un roman basé sur une multitude personnages repose presque entièrement sur la qualité de l’interprétation de ses actrices, et le moins que l’on puisse dire est que le french director s’en sort haut la main dans la langue de Shakespeare. Une performance jamais acquise Cantet étranger.
Un gang qui fait bang
La progression de la délinquance de la bande, les rapports de force entre ses membres, l’évolution des mentalités de chacune, tous ces aspects forment un tout homogène traités avec une certaine justesse qui inonde jusqu’à l’aspect visuel du film, à l’ambiance impeccable.
Tendu et sombre sans être inoubliable, superbement casté sans être toutefois émouvant, le film entre dans cette catégorie particulière de bons films qu’on craint fort d’oublier dans les semaines qui suivent sa vision. Quelques beaux moments (comme les considérations du hobo dans le parc) ne suffisent pas élever définitivement le morceau. Il lui manque surement ce petit supplément d’âme et de personnalité qui aurait définitivement assis notre jugement.