Michael et Dafna, mariés depuis 30 ans, apprennent un matin que leur fils aîné Yonatan, qui effectue son service militaire sur un poste frontière, en plein désert, est décédé. Quelques heures plus tard, une patrouille vient démentir cette information, plaidant l'homonymie.
Foxtrot est un drame israélien de Samuel Maoz sorti en 2018.
Le film raconte comment une famille apprend la mort de son fils alors qu'il est sous les drapeaux. Alors que les obsèques sont en cours de préparation, l'information est démentie. C'en est trop pour le chef de famille, Michael, qui décide de faire rentrer son fils à Tel Aviv manu militari en utilisant ses relations.
Foxtrot est un film étrange, bâti comme un puzzle, en 3 parties principales.
Toute l'agitation autour de la mort démentie de Yonhatan va faire remonter à la surface des souvenirs douloureux et enfouis, la culpabilité du chef de famille et l'amertume de son épouse.
Foxtrot montre aussi le quotidien des patrouilles en poste le long des lignes de démarcation qui regardent passer les chameaux, font des rares contrôles et commettent, à l'occasion, des "bourdes" couvertes par l'Etat major.
Le film est une oeuvre poil à gratter, pas vraiment dans le registre "aucune tête ne doit dépasser" de l'équipe gouvernementale actuelle au pouvoir en Israel conduite par Benjamin Nethanyaou.
Foxtrot est habilement construit, le ton du film est décalé même s'il s'agit d'un drame. Le spectateur a toujours un temps de retard sur l'intrigue et seules les 2 dernières minutes du film apportent une conclusion définitive à cette fable tragi-comique, au ton résolument original.
A noter au casting la présence de Lior Ashkenazi dans le rôle de Michael (Otages à Entebbé, Big Bad Wolves..).
Ma note: 7/10