Pam la furie
Je suis victime d'un défi à la con avec un ami, un certain "demarreur" trop rarement présent sur ce site, à cette adresse : http://www.senscritique.com/demarreur ; que je vous invite d'ailleurs à...
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le 27 nov. 2013
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Si "Foxy Brown" fait partie des fleurons de la blaxploitation, je suis très inquiet concernant le reste de la production... Si je lui attribue la moyenne, c'est une petite moyenne, du genre de celle que j'accorde par exemple à certains films musicaux devenus ringards ("Flashdance", "Purple Rain", "Grease"...), afin de tenir compte de la date de sortie et du contexte, en guise de circonstances atténuantes.
En effet, le film de Jack Hill se révèle assez faible dans toutes ses composantes : mise en scène foireuse (les bagarres, mon dieu!), scénario bancal, interprétation douteuse (avec en chef de file un Antonio Fargas abominable)...
De manière plus générale, "Foxy Brown" apparaît souvent cheap, en particulier au niveau des accessoires et des quelques effets spéciaux : c'est du bis qui flirte parfois avec le Z.
Pour en finir avec la liste des défauts, signalons encore des chutes de rythme préjudiciables, qui viennent atténuer l'aspect purement ludique de ce genre de péloches.
Car on prend indéniablement un certain plaisir à suivre les aventures de Foxy Brown, en dépit de toutes les insuffisances du film.
Grâce à Pam Grier, en premier lieu : l'égérie de la blaxploitation n'est pas une grande actrice, mais notre starlette a un charisme, une allure, et un physique spectaculaire. Pam serait capable de faire bander un mort dans certaines de ses tenues muy caliente, et parvient en outre à insuffler une belle énergie à son personnage de femme forte et outragée.
L'autre atout du film de Jack Hill réside dans son atmosphère seventies et sa dimension black is beautiful, évidemment inhérentes au genre mais plutôt bien mises en valeur ici, avec quelques motifs propres à ce contexte : les comités de quartiers, le bar lesbien, la collusion entre trafic de drogue, proxénétisme haut de gamme et élites corrompues...
Evidemment, il faut accepter une bonne dose de manichéisme, mais "Foxy Brown" diffuse un certain charme dans cette dénonciation naïve - ainsi que dans sa bande originale funky et son générique d'ouverture psychédélique.
Film clairement opportuniste, ce simili remake de "Coffy" (sorti l'année précédente) bénéficie d'une aura supérieure à sa valeur réelle, profitant du retour dans la lumière de Pam Grier grâce à Tarantino, et de la ré-utilisation du patronyme de son héroïne par la rappeuse du même nom.
Un petit plaisir coupable, dans le meilleur des cas.
Créée
le 14 juin 2020
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