Frances Ha est la déception de cet été 2013. Autant Greta Gerwig a une bouille tout à fait attachante, autant son rôle (pourtant, elle a participé à l'écriture !) est celui d'une greluche masquée par le noir et blanc et des scénettes agréables (on s'ennuie pas quoi). Ce type de rôle féminin commence à être un peu lassant, et s'appuie toujours sur le même canevas : des filles paumées, qui ont une passion qui sert plus d'alibi qu'autre chose, exagérement hors de la réalité et détachée de toutes ses galères. Pareil, pour une fille qui ne cesse de clamer partout qu'elle lit des livres, quitte à assumer totalement le trip intello new-yorkais, qu'on en parle de ces livres ! Elle a quand même l'air plus intéressée de recevoir des Whats app que de relire Faulkner..
On passera outre l'hommage raté de chez raté à Léo Carax et son "Modern love" (autant regarder la scène de la course-danse de Mauvais Sang en boucle plutôt que de voir Frances courir sur des passages piétons), ca en gâche même la super chanson de Bowie (ils la mettent 2 fois en plus, si jamais on avait pas compris). Le noir et blanc, qui est une bonne idée après tout, n'est pas du tout utilisé : aucune profondeur dans les plans, aucun jeu de lumière.
J'étais la bonne cible, et ca m'est pourtant complètement passé à côté. Je retourne voir des vieux films si je veux des jolies blondes et du noir et blanc justement.