Frances Haaaaaaaa !!!!!!!!
C’est qui cette fille, et c’est quoi ce film ?! C’est fou parfois comme un film court (1h24 au garrot) peut paraître interminable, c’est encore pire quand, dans le T.G.V., votre voisin se fait Man Of Steel qui, à défaut de raconter une histoire profonde, rattrape quand même le coup en vous en mettant plein la face ! Difficile alors de recoller sa rétine sur son propre écran pour supporter les chroniques de la vie trop ordinaire de Frances. De toute façon les chroniques, au cinéma comme dans les romans, c’est plus chiant qu’un jour de pluie: petites scènes donc petites histoires donc petits enjeux donc grand sommeil…
Les cinq points vont tous dans la forme du film, dans sa mise en scène belle et maitrisée, dans son noir et blanc de toute beauté qui correspond bien à l’atmosphère que Noah Baumbach veut transmettre et dans le jeu des acteurs, réaliste comme pourrait le vouloir un Claude Lelouch. Ouai mais ici réaliste ça veut dire chiant, comme chez Lelouch d’ailleurs… De ce côté rien à dire, on sent que rien n’est laissé au hasard même s’il faut bien reconnaître que ça pue à plein nez la Nouvelle Vague, qui n’a plus rien de nouveau aujourd’hui, si elle a été nouvelle un jour d’ailleurs. Mais c’est un autre, passionné et interminable débat.
Voilà pour les cinq points, pour le reste… Tout n’est que douleur, consternation et lutte acharnée contre le sommeil. Comment dire ? Putain c’est chiant ce film, c’est très très très chiant !!! Tout ce qui s’y passe laisse indifférent pour le dire autrement : on s’en fout de ta vie Frances. Non pas que ton personnage est inintéressant, mais il n’est pas intéressant non plus. Le seul enjeu de ton histoire, c’est cette amitié plus compliquée qu’une histoire d’amour avec ta meilleure amie mais même ça, on s’en lasse très très vite. Les coups de théâtre de ce film sont en gros : Frances téléphone, Frances mange une glace, Frances fait du vélo, Frances à Paris (super marrant ça...), ça vous rappelle la même chose ? Elle a une vie chiante et figurez-vous qu’elle tient absolument à vous la faire partager, c’est pas mignon ça ?
Sans compter qu'en plus Frances est une emmerdeuse, incapable d’avoir un semblant de la maturité indispensable pour s’assumer est prendre des décisions. Elle passe le film à squatter à droite et à gauche en bon parasite insolvable qui se respecte. C’est aussi la reine des pieds dans le plat, qui n’a aucun remord à révéler, en plein repas avec des gens qu’elle connaît à peine, son intimité ou celle des autres, pour le plus grand malaise de ses hôtes. Pourtant on imagine qu’elle a un bon fond, on l’imagine seulement… Elle est tour à tour chiante, agaçante voir crispante ou soporifique. Frances est donc une grande mollassonne tête à claque et sans émotions (sauf une fois dans le film), jamais vraiment contente, jamais vraiment triste, qui impose aux autres le vide de son existence. Chère Frances, le cinéma c’est un peu comme le restaurant, on n’y va pas pour bouffer comme à la maison, bien sûr on peut y aller pour un saucisse purée, mais ça doit être Le saucisse purée de votre vie et toi tu nous sers le même saucisse purée qu’à la maison.
Alors qu’est-ce que certains ont bien pu trouver à Frances ? Y a-t-il quelque chose de merveilleux chez elle mais vraiment très très bien caché, genre y a qu’un cinéphile sur mille qui le trouvera ? Parce-que sinon ce film c’est bien la plus grosse séance de branlette intellectuelle de l’année, genre : « Tu sais quoi man ? J’adore toutes ces petites scènes sans queue ni tête… T’ain j’ai dit queue !!! Si ma mère m’entendait ! Tu vois ce film qu’a rien à dire j’trouve ça super profond, Frances elle transcende la nullité de nos existences, tu comprends man ? » Sinon c’est un film chiant…