Émouvant, touchant et amusant, Frances Ha fait le grand écart mais reste fidèle au cinéma de son auteur, en tirant sa force d'un réel pas toujours très tendre. A travers le portrait d'une jeune femme qui a du mal à grandir, qui ne parvient pas à se mettre à l'heure de l'horloge de sa vie, Noah Baumbach signe une tranche de vie qui touche en plein coeur. Porté par des dialogues savoureux, une bande son envoûtante au service de situations cocasses jamais lourdes, Frances Ha flirte avec la subtilité pour nous offrir un feel good movie intelligent qui ne ment jamais. Noah Baumbach ne cherche pas à se faire plus malin qu'il ne l'est et décide de focaliser son film sur un seul point d'attention, son actrice principale, la pile électrique Greta Gerwig ! Et la belle a de quoi surprendre avec son impressionnante performance. D'une séquence à l'autre, elle parvient à nous faire partager le désarroi, le côté impulsif, la tolérance, les interrogations et surtout la joie de vivre de son personnage.

La beauté du film réside aussi dans cette complicité qui se ressent entre l'actrice et Noah Baumbach. A chaque séquence, on parvient à saisir une belle dynamique qui provient de l'écriture même du film. Le personnage de Frances est écrit avec beaucoup d'attention, et chaque petite séquence qui la construit sonne juste. De cette partie surréaliste à Paris à ce retour sur terre dans le lycée de ses études, Frances prend du plomb dans l'aile, évolue, jusqu'à trouver sa voie et un certain équilibre, lors d'une ultime séquence simpliste au possible, mais pourtant si émouvante, preuve que le film est plus que réussi (faut le faire quand même pour nous faire ressentir autant d'émotion en filmant une jeune femme qui met son nom sur sa boite au lettre - en galérant sur la place qu'elle a à disposition-).

Frances Ha possède cette singularité qui fait la marque des oeuvres dont on se rappelle parce qu'elles ont su nous toucher. Je regrette juste ce noir et blanc que je ne trouve pas spécialement justifié, presque même à contre courant de cette recherche de simplicité qui anime le film. Mais j'ai pris tant de plaisir à suivre les tribulations de la pétillante Frances, dont la bonne humeur est si communicative, que je ne bouderai pas mon plaisir et dirai, à qui veut l'entendre, que de l'année 2013, il faut vraiment s'attarder sur cette petite pépite
oso
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le 14 févr. 2014

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oso

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