Après un essai réussi de mort cérébrale, où il voulait se prouver que l'âme ne quitte pas le corps durant une heure, le docteur Frankenstein et son assistant, le docteur Hertz, vont trouver comme cobayes un jeune couple, la femme ayant le visage défiguré et le garçon souhaite venger son père qu'il a vu décapité enfant. Après avoir été accusé à tort d'un meurtre, celui-ci meurt exécuté à son tour, et Frankenstein va en profiter pour transférer son âme dans le corps de la jeune femme, qui s'était suicidée en assistant à la mort de cet amour.
La saga Frankenstein a été extrêmement lucrative pour la Hammer, car il y a eu sept films réalisés entre 1958 et 1974, et cinq d'entre eux ont été commis par Terence Fisher. Il retrouve complètement ses aises, ainsi que Peter Cushing dans le rôle du savant fou, pour une histoire au fond passionnante. Pas si violente que ça, quoiqu'on voit les résultats d'une décapitation, mais c'est très peu sanglant. Il est davantage question de lutte des classes, ces deux jeunes sont issus du petit peuple alors qu'ils doivent faire face à la bourgeoisie locale qui se croit tout permis, et vont provoquer le malheur.
Il est à noter que la jeune femme est incarnée par Susan Denberg, une ancienne Playmate, qui ne tournera que deux films, dont celui-là, où elle sera d'ailleurs doublée à cause de son fort accent germanique, et qu'elle cessera le cinéma après avoir consommé de la drogue, et terminée dans un club de danseuses nues en Autriche. Tout le contraire pour le reste du cast qui se sied parfaitement du film d'époque, dans une ambiance assez sombre, et dont la fin reste encore forte, à savoir qu'on ne peut pas jouer avec la science.