Après un reboot avec Ralph Bates, Peter Cushing reprend son rôle fétiche pour ce septième Frankenstein produit par la Hammer. Cette fois, le fameux docteur est le responsable médical d'un asile, et utilise son poste pour mener à bien ses expériences. Il est rejoint par un jeune admirateur, qui va devenir son assistant. Le film reprend le concept de la créature et du transfert de cerveau, sans y apporter grand chose de neuf par rapport aux volets précédents, et avec une intrigue sans grand relief.
De plus, l'allure de la créature, plus proche du gorille que du ressuscité, est difficile à prendre au sérieux. Toutefois, les décors et costumes sont comme toujours de qualité, et le scénario est certainement le plus sombre de la saga, avec un asile particulièrement glauque (gardiens sadiques, directeur encore plus frappé que ses patients...). Et si la réalisation est moins vive que celle des premiers volets, Terence Fischer réalise tout de même un travail très professionnel pour son dernier film.
Enfin, on retrouve Peter Cushing, qui excelle toujours dans le rôle du savant cynique, intelligent, et sans scrupule. Et si sa perruque prête un peu à sourire, son visage vieilli rajoute un côté sinistre au personnage. Ainsi, "Frankenstein and the Monster from Hell" est une conclusion correcte à une saga bâtie sur un antihéros à l'ambiguïté très poussée, et qui est toujours parvenu à maintenir une certaine qualité dans ses films.