Interminable deuil
Avant tout mitigé, perplexe et pas entièrement convaincu, me voici un peu embarrassé face à ce dernier projet de François Ozon, qui, osons le dire, n'est pas totalement clair et fait du sur-place...
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le 8 sept. 2016
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FRANTZ
François Ozon nous revient avec un film fort sur les conséquences psychologiques de la Première Guerre mondiale, un sujet qui retrouve un intérêt certain au cinéma depuis quelques années. Nous sommes un an après la fin de la guerre, ici ni la victoire ni la défaite n'ont de sens pour le spectateur, seuls les personnages allemands et français restent aveuglés par l'instant présent et les véritables enjeux en cours.
C'est ce que le film tend à démonter, cette guerre n'a fait aucun véritable vainqueur, que des perdants. L'être humain est brisé comme ce nombre de vies incalculables sacrifiées dans les deux camps pour d'obscures et absurdes conflits politiques. Frantz est un récit mélancolique sur la haine et l'amour, sur le compréhension et le mensonge utile.
Frantz, titre donné au long-métrage symbolise le nom de cette jeunesse sacrifiée laissée à l'abandon, un magnifique hommage à ceux qui ont perdu la vie et l'esprit s'est pour satisfaire la fibre patriotique de leurs parents et de gouvernements impitoyables et insensibles.
Frantz encore une fois, bercé de cette douce mélancolie émeut par la force et la pertinence des sujets traités. La rédemption est au cœur de ce magnifique récit où les personnages vont vivre une vraie quête initiatique et identitaire. Non, ce n'est pas un truc formaté qui ressemble à n'importe quel film d'auteur. Bien au contraire, Ozon prend le contre-pied du terme et en fait un thriller psychologique juste et prenant qui s'amuse à varier sa photographie entre couleurs ternes et noir et blanc rayonnant.
Le plus beau film de François Ozon depuis longtemps.
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Créée
le 23 sept. 2016
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