Les nains aussi ont commencé petits.
Comme Kalian, j'avais une certaine appréhension face à ce film qui résonne en si bonne place dans toutes les bouches - ou presque, mais vraiment presque - je ne sais désespérément pas quoi en penser. Globalement, je me suis un peu ennuyé, les voix des nains me font un peu peur, à cause de leurs petites cordes vocales mais c'est pas vraiment ça le problème de ce film. Réécrivons ce qui a déjà été dit : "un film simple, un message simple".* Jusque là, ça va. Les "normaux" laids à l'intérieur, les monstres face à eux comme des miroirs, et la poésie qui en découle. Stop. C'est là que ça va pas, la poésie m'a totalement échappé. Et la seule morale simple qui me vient à l'esprit c'est que peu importe sa taille, sa couleur, son nombre de membre, les humains sont tous des salauds, des êtres sans âmes qui se débattent dans de sordides histoires d'amours glauques et d'argents sales.
Je sors de ce film avec une haine un peu plus prononcée vis à vis de l'humanité. J'ai envie de revoir Les nains aussi ont commencé petits. L'horreur y était plus intense, la lutte plus violente et l'espoir en ressortait plus grand. Peut-être que haine est un peu grand, mais je crois que je n'ai aimé personne de ce film, j'avais envie qu'ils meurent tous. Quand à l'étrange fin, je ne sais même pas quoi en penser : rire d'un demi dépit ? pleurer de l'autre moitié ?
* Real Folk Blues.