On imagine bien Chirstopher Landon se gratter le menton en disant : "Freaky Friday... Friday the 13th... Y'a Friday dans les deux... On peut les coller et tenter un Freaky Friday the 13th !". Et c'est ainsi que naquit Freaky Friday the 13th, le mélange de Freaky Friday (le scénario dans lequel mère et fille échangent de corps, multi-adapté au cinéma, et dont subjectivement on est ultra-fan de la version Jamie Lee Curtis et Lindsay Lohan) et Vendredi 13 (pour les amis de la VF), rebaptisé ensuite simplement Freaky. Il faut dire que Landon n'en est pas à son coup d'essai, étant le réalisateur et scénariste à qui l'on doit la fusion d'Un jour sans fin et d'un film d'horreur slasher, soit Happy Birthdead et Happy Birthdead 2 You. Le concept de ce Freaky était original, promettait des barres de rire et quelques scènes bien gores, et après le visionnage, on est un peu déçu sur les trois tableaux, disons qu'il remplit le contrat à moitié pour chacun. L'originalité prend fin assez rapidement, et l'on se contente donc de clins-d'oeil sympas à la version Jamie Lee Curtis et Lindsay Lohan (visiblement, il s'agit de la version que préfère le réalisateur, et on est bien d'accord avec lui) : la transformation qui se fait sur (quasiment) la même musique, le père décédé (une partie du script qui a été ajouté à partir de la version de 2003), le prof hargneux, une référence à Curtis directement avec le personnage qui s'appelle Strode (comme son rôle de Laurie Strode dans les Halloween)... Les barres de rire doivent quant à elles jongler avec la ridiculisation poussive de Vince Vaughn (qui cherche une version parodique de son Norman Bates de son remake de Psycho), qui en fait des caisses et alourdit le niveau de l'humour qui fait parfois mouche. On se rappelle de certaines phrases assez amusantes ("Tu es noire, je suis gay, on est tellement morts !") qui se moquent gentiment du cinéma d'horreur, ce que les amateurs ne manqueront pas d'aimer (on a bien rigolé). Enfin, pour ce qui est du gore, on n'en est pas au point "Bisounours" des Happy Birthdead (cachez ce sang que je ne saurais voir...), mais on s'imaginait un joyeux massacre hilarant qui n'aura pas lieu finalement, se bornant à quelques victimes tuées au compte-gouttes. A ce sujet, surtout ne regardez pas la bande-annonce : elle montre tout des principales mises à mort, une vraie déception ce marketing. On applaudit quand même le culot de Vince Vaughn, qui ne s'est pas retenu, et nous a convaincu la plupart du temps (quand il ne danse pas ou balance les bras comme une nunuche), il fallait oser. Si suite il y a (le final laisse la porte ouverte), on veut vraiment plus, tellement plus ! Mention à l'affiche qui nous a donné de chouettes journées de travail au cinéma, tous coincés avec Super Freak de Rick James dans la tête. She's super freaky...