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Ouf. Après le navet signé Renny Harlin qu’était le quatrième film de la saga, c’est mon sentiment une fois celui-ci terminé. Ouf, The Dream Child est divertissant.
Je dois pourtant avouer que j’ai eu d’énormes doutes pendant un moment, remettant en question ma lubie de me farcir l’intégrale de la série alors même qu’un épisode sur deux est au mieux passable. Surtout que là, ça comme par une nana à poil qui court dans les sempiternels couloirs cauchemardesques de Freddy, clairement la marque du slasher 80s bas du front. J’ai d’ailleurs mis du temps à comprendre qu’on était sur les mêmes persos que les deux films précédents tant ceux-ci sont insipides et leurs acteurs mauvais (et/ou recastés). Il aura fallu que l’on me rappelle les embryons d’une origin story au vilain brûlé pour que des flashs brumeux me reviennent des précédents volets, pourtant tous vus dans les trois précédent mois. Il faut bien dire que celle-ci est sans intérêt.
Et en plus on nous balance un personnage à l’incrédulité insupportable et une collection de poupées hideuses que jamais une adolescente n’approcherait. Et surtout, un argumentaire pro-life, succinct certes puisqu’il consiste en un “il grandit en moi”, alors même que c’est cette grossesse qui cause littéralement des morts, et que dans le meilleur des cas, notre héroïne au père alcoolique fini mère célibataire avant d’atteindre la vingtaine.
Bref, beaucoup d’écueils assez rédhibitoires. Mais, ce n’est pas vraiment sur le fond que j’attendais cette épisode, mais plutôt sur sa forme. Et là, je dois admettre que c’était assez réjouissant. Outre l’imagerie fœtale plutôt originale, ce sont surtout les mises à mort qui tirent leur épingle du jeu. Celles-ci dépassent le cadre de la convenance pour pousser le délire visuel à fond, peu importe la cohérence de l’ensemble. On a donc le droit à des cadres originaux et plutôt drôles, entre hybridation à la machine que ne renierait pas Titane, gavage et expansion de joues qui rappellent l’imagerie de Big Trouble in Little China, et autres immersion dans les cases du neuvième art. Les effets spéciaux fonctionnent, les visuels détonnent, et permettent d’oublier tout le liant ronflant entre ces scènes.
Un cinquième volet qui se place dans la moyenne haute d’une franchise en dents de scie. Ouf donc.