Il est enfin arrivé. On l’attendait tous depuis la fin de "Le Châtiment de Jason: Le vendredi infernal". L’ultime rencontre entre les deux plus grands « boogeymans » des années 80. Cela n’aura fallu que dix ans mais l’attente en aura finalement valu la peine. Dans le coin droit, venant tout droit de Crystal Lake avec sa machette et son masque de hockey, il revient en force pour une onzième fois. J’ai nommé Jason Voorhees ! Dans le coin gauche, venant tout droit de Springwood avec son gant aux griffes d’acier et sa peau brulée, il revient en force pour une huitième fois. J’ai nommé Freddy Krueger !
Les habitants de Springwood voulant faire disparaitre Freddy Krueger, ils décident d’enfermer tout ceux qui ont été en contact avec lui pour ainsi totalement ignorer son existence. Freddy Krueger maintenant tombé aux oubliettes, décide de prendre les chose en mains. Sous la forme de Madame Vorhees, Freddy ressuscite et convainc Jason d’aller tuer les enfants de Spingwood. Ainsi, les gens pensent que Krueger est de retour et Freddy prend de nouveau du pouvoir. Mais voilà que Jason décide de faire un vrai carnage en tuant quiconque sur son chemin. Freddy devra s’occuper de Jason parce que ce dernier est devenu complètement incontrôlable.
Si vous voulez savoir comment j’ai découvert Jason Voorhees, alors dites-vous que c’est grâce à "Freddy contre Jason". Ce film est tellement intéressant sur toute ses facettes que j’ai voulu en savoir un peu plus sur le personnage. On peut peut-être déjà commencer par l’histoire. Les scénaristes ont réussi à inventer habilement une histoire qui réunissait les deux monstres du cinéma. Les amateurs de Freddy ou de Jason seront ravis. Dans les deux cas, on est capable de s’y retrouver facilement. On a donc droit à plusieurs clin d’oeils des films antécédent des deux séries. L’histoire débute dans la maison du 1428 de la rue Elm. Celle-ci est en plein service avec de nouveaux habitants. Le début du film me fait un peu penser au début du film original. Freddy utilise d’ailleurs un ancien accessoire de peur qu’on peut aussi retrouver dans le premier film: la chèvre. On revoit également l’usine où Freddy travaillait. Il est d’ailleurs intéressant de constater que c’est dans cette endroit initial de la série que Freddy reprend complètement ses forces. Du côté de "Vendredi 13", nos protagonistes vont faire un tour au camp de Crystal Lake vers la fin de l’histoire. Lors d’un rêve de Jason, Freddy montre la tête de Madame Voorhees sur un piquet. C’est une référence évidente au deuxième volet de l’immense saga. On voit également les circonstances de la noyade de Jason quand il était petit. Bref, le film est saupoudré de pleins de détails comme ça qui l’enrichie au niveau culturel des deux séries.
Le film a aussi une grande qualité esthétique. C’est surprenant pour un film de ce genre, surtout pour un slasher. Durant les rêves avec Freddy, on remarque que l’ambiance prend beaucoup de teinte de bleu, de rouge ou de vert, qui font bien évidemment allusion aux rêves et au chandail du célèbre monstre du cauchemar. Les scènes d’extérieurs sont également bien soigné avec de la fumée en guise de brume et et une légère teinte de bleu pour souligner la nuit. Les décors du film sont tous très beaux et grâce à eux, ont rentre facilement dans l’univers des deux séries. Ceux de l’univers de Jason est particulièrement réussi. On a toujours l’impression que c’est un endroit humide, abandonné et crasseux.
Robert Englund offre l’une de ses meilleurs prestations de sa carrière. Le réalisateur semble avoir trouvé un juste milieu dans le personnage de Freddy. Il est comique sans tomber dans le burlesque du sixième épisode. Il a repris un peu de sérieux dans son attitude. Il semble avoir une certain élégance dans ses gestes ainsi que dans ses paroles. Il a gagné beaucoup en maturité. Robert Englund rentre facilement dans la peau de ce dernière même après neuf ans de repos. De l’autre côté, le Canadien Ken Kirzinger remplace Kane Hodder dans le rôle de Jason. Il s’agit de sa première et unique interprétation de ce géant. Il se débrouille pas trop mal dans le rôle du mort-vivant de Crystal Lake. Que dire de plus pour le rôle de Jason puisque son rôle ne demande quand même pas beaucoup de talent d’acteur. J’ai trouvé!!! Son pas est rythmé et ses coups de machette le rend digne des autres acteurs qui l’ont précédé. Dans ce film, Jason fait un vrai carnage à la "Vendredi 13". Il en tue des jeunes pleins d’alcools, de drogues et qui baisent à tour de bras. Il est la représentation incarné du médiateur châtieur. C’est dommage puisque du côté meurtre, il vole littéralement la vedette à Freddy Krueger qui ne fait qu’un seul mort. Au moins, l’importance de Freddy est augmenté parce que ce dernier joue le rôle du narrateur. Il brise le quatrième murs en parlant et en regardant le spectateur. Nous sommes ainsi programmé à s’identifier au personnage aux griffes d’aciers.
En gros, "Freddy contre Jason" est une grosse gâterie que j’ai le plaisir de m’offrir de temps en temps. C’est le genre de film qui sert uniquement de divertissement. On apprend pas de nouvelles valeurs après avoir regardé le film mais au moins on a passé un très bon moment. Sachez qu’une grande question demeure: Qui est le grand vainqueur entre Freddy et Jason? Le débat continue.