Suite et fin de ma rétrospective Freddy avec son septième et dernier volet : Freddy sort de la nuit. Volet qui voit le retour à la mise en scène de Wes Craven, le réalisateur du premier film...


Et assez logiquement, ce septième opus poutre sans forcer les trois précédents... même si je dois quand même confesser une relative déception : je ne l'ai trouvé que "pas mal", alors que j'en attendais bien plus, compte tenu de la présence de Wes Craven au scénario et à la mise en scène ainsi que du concept méta qu'il exploitera très bien par la suite dans les quatre volets de Scream. Là, le film n'est "que" sympa... et du coup moins bon que le premier volet Les Griffes de la nuit. Il n'en reste pas moins l'un des trois seuls épisodes que je retiendrai de cette franchise : le premier donc, le troisième et celui-ci. Autrement dit : les trois sur lesquels s'est impliqué (à un niveau ou à un autre) Wes Craven. Coïncidence ? Je ne crois pas.


Outre le retour de Heather Langenkamp (la plus jolie de toutes les héroïnes de la franchise), j'ai apprécié cette volonté de proposer autre chose, d'amener la franchise ailleurs, plutôt que de poursuivre sur la progression, jusque-là systématique, dans la connerie, le non-sens et le mauvais goût dans laquelle s'étaient engagées toutes les suites du film original... et qui trouvait son point de rupture avec l'épisode 6, plus pénible qu'autre chose. Ici, le film a beau jouer sur la corde du méta, il reste plus sérieux et angoissant que ses prédécesseurs. Freddy (étonnamment peu présent jusqu'au dernier acte) cesse ici d'être le bouffon qu'il était devenu depuis plusieurs épisodes et les cauchemars/mises à mort redeviennent un peu plus terre-à-terre (comprendre : loin des outrances grand-guignolesques et franchissant souvent la barrière du mauvais goût des épisodes précédents). Et franchement... ça fait du bien.


Alors il faut se fader un gamin un peu casse-couilles (enfin, un peu... j'ai eu envie de le cogner à plus d'une reprise...) mais c'est un moindre mal, en comparaison des groupes de jeunes insupportables des autres épisodes. Là au moins, le gamin ne se limite pas à être chiant, il représente aussi une menace potentielle. D'ailleurs le film m'a pas mal évoqué L'exorciste (en plus, bien sûr, de Scream, pour des raisons évidentes), avec cette héroïne, mère et actrice de profession, sur qui les merdes vont s'accumuler (la mort d'un intime, le gosse qui part en vrille) au-delà du supportable. Avec en prime une scène où le gamin lui dégueule un truc immonde au visage... Bon, ça se finit mieux ici, quand même.


Une conclusion honorable, donc. Largement plus que ne l'était le film précédent... mais le premier opus reste en définitive le meilleur.

ServalReturns
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le 19 nov. 2020

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