Retour aux sources pour ce septième volet des trépidentes aventures de Freddy (troisième pour nancy/Heather Langenkamp). On pourrait même dire qu'il s'agit là de la fin de la trilogie Cravenienne de la saga (bien qu'il n'ait réalisé que le premier et septième, il a participé au troisième).

Le problème c'est que Wes Craven est loin d'être un bon réalisateur. Du coup le film intéresse sans captiver. Un peu comme le premier épisode. Sauf que toute la soupe psychanalytique change: il ne s'agit plus de la fin de l'innocence, mais de la perversion artistique d'un créateur.
Il en vient que Wes semble aimer se tourner en dérision ("quoi, mais je croyais que Wes avait dit qu'il ne ferait plus de films d'horreur"-"oui mais il refait des cauchemars en ce moment"), mais dans un discours un peu pédant (un discours à la: je suis un créateur j'ai créée qqch que je ne contrôle plus...mais là j'ai décidé de reprendre les rênes en mains...), ce qui finalement fait de lui un être légèrement arrogant et prétentieux malgré sa gentillesse sincère. Mais revenons au film en soi. Wes décide de faire une belle mise en abîme: Freddy quitte la toile pour pénétrer notre univers réel. Ainsi, il tente de faire un film d'horreur plus sérieux... mais comment peut on prendre Freddy au sérieux. L'auteur semble s'en apercevoir en cours de route, mais trop tard... le spectateur a été déséquilibré... le film semble donc inégal. Et le casting n'aime pas. Entre Nancy qui n'a jamais été une bonne actrice et ce gosse aux gesticulations agaçantes, la migraine heurte.

Au delà de ce film tout juste passable (même pas en fait), ce qui est intéressant, c'est de constater que dans un coin de la tête de Wes, Scream est déjà en chantier. On trouve par exemple cette idée des coups de fil de mauvaise augure...une utilisation des griffes proches du poignard de GhostFace... la mise en abîme par le biais du tournage du film dans le film... et même une sorte d'avant goût du discours méta de scream 4, qui, ici également, aurait pu être intéressant mais échoue..

Bref Craven se plante royalement dans ce film. Par rapport à la saga du film, il fait mieux que le film précédent, mais pour moi ça reste du calibre du premier volet que je n'avais pas trop apprécié. Par rapport à son oeuvre entière, des liens se tissent, un univers se crée, fait écho dans ce film, et annonce la suite de sa carrière... et ça c'est intéressant.
Fatpooper
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le 27 nov. 2011

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Fatpooper

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