Un poète célèbre s'apprête à se marier à une bourgeoise mesquine et snobe, au grand scandale de ses copains artistes qui voient dans ce mariage un embourgeoisement (et parmi ces amis, heureusement signalé par le générique, le méconnaissable Francis Blanche à vingt ans dans sa première apparition au cinéma).
Charles Trénet, qui fredonne quelques chansons inconnues (de moi) et qui est meilleur acteur, il faut en convenir, que beaucoup de chanteurs de sa génération qui font des piges au cinéma, est au coeur d'un vaudeville qui met aux prises trois femmes, la fiancée, une admiratrice amoureuse et, plus singulier, cette Frédérica qui n'est d'abord qu'une figure fictive mais qui sème de plus en plus le trouble dans l'existence du chanteur-poète. Et pour corser la comédie, des rivaux jaloux manifestent leur mécontentement.
Le sujet ne vole pas haut et la mise en scène de Jean Boyer n'est pas faite pour lui donner du relief. Et même l'imbroglio sentimental, qui constitue l'essentiel de la comédie, finit par tourner en rond, entre redondances bavardes et péripéties insignifiantes. Il manque au film (ou à la pièce de théâtre originelle) une vraie dynamique comique.