Encore une fois, on ne voit que lui, le charismatique et incandescent Matthew McConaughey. Dire qu'il porte Free State of Jones n'est pas exagéré, prétendre qu'il en masque certains défauts, pas faux non plus. Le film est l'épopée d'un homme, déserteur de l'armée sudiste pendant la guerre civile et pourfendeur de l'esclavagisme. Certes, le film de Gary Ross s'abstient de toute réflexion sur le personnage, le présentant dans un style quasi hagiographique. Mais Free State of Jones a des vertus didactiques, parfois un peu confuses, c'est entendu, mais la leçon d'histoire n'est pas si commune et la narration forte en dépit de grandes ellipses. La mise en scène est faussement académique, elle évite en tous cas toute boursouflure ou même un lyrisme trop appuyé. On ne trouvera pas dans le film d'émotions forcées mais une ampleur et un humanisme qui témoignent de la sincérité, peut-être naïve, de l'entreprise.